Pesticides dans l’alimentation : Raisin et céleri en tête des aliments les plus touchés

L’association Générations Futures révèle à travers une grande enquête, que la majorité des produits frais que nous consommons au quotidien sont contaminés par les pesticides. Si la nouvelle n’est pas surprenante, les proportions le sont un peu plus. En effet sur 52 fruits et légumes non bio consommés en France, 73% des fruits et 41% des légumes montrent des résidus de pesticides. Autant de substances toxiques que nous et nos enfants, ingérons à doses relativement faibles mais très régulières.

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Des pesticides partout dans nos assiettes

Ce mardi 20 février, l’association Générations Futures publie une grande enquête à télécharger sur la présence de produits phytosanitaires dans les fruits et légumes que nous consommons.

Afin d’obtenir des chiffres fiables elle s’est basée sur les données publiées par la direction générale de la concurrence, de la consommation, de la répression des fraudes. La DGCCRF mène effectivement de façon régulière, des contrôles sanitaires auprès des grossistes et des grandes surfaces alimentaires.

Après avoir compilé cinq années de données présentées entre 2012 et 2016 et n’avoir gardé que celles concernant les fruits et les légumes, 11 103 échantillons pour 19 fruits et 33 légumes, sont ici représentés.

Raisins et céleri en tête des aliments les plus contaminés par catégorie

Du côté des fruits, les raisins, les clémentines/mandarines, les cerises et les pamplemousses/pomelos, sont les plus systématiquement contaminés avec respectivement 89%, 88,4%, 87,7% et 85,7% des échantillons concernés. De l’autre côté de l’échelle se trouvent les prunes/mirabelles, les kiwis et les avocats, tous en dessous de 35%.

Pour les légumes se sont les exemplaires testés de céleri-branche, d’herbes fraîches, d’endives et de céleris raves qui posent le plus de problèmes avec des taux de contamination de l’ordre de 84,6%, 74,5%, 72,7% et 71,7%. À l’inverse les betteraves, les asperges et le maïs sont presque exempt de pesticides avec moins de 5% d’échantillons testés positifs pour chacun.

Si des limites maximales de résidus (LMR) sont fixés par l’Union Européenne, 2,7% des fruits et 3,5% des légumes testés les dépassent. il s’agit particulièrement des cerises, des mangues/papayes, des oranges, des herbes fraîches, des céleris en branche, des blettes et des navets.

Un classement qui fait froid dans le dos et démontre à quel point notre alimentation reste chargée en produits phytosanitaires, malgré les efforts de certains magasins où il est possible de trouver des produits plus sains.

À ce propos des producteurs maraîchers et arboriculteurs ont lancé au début du mois de février un label “zéro résidu de pesticides”. Avec pas moins de 36 traitements différents sur une pomme et 19 sur une pomme de terre, il ne fait aucun doute que le chemin des fruits et légumes “propres” reste encore long.

Quels effets sur la santé ?

Si les pouvoirs publics continuent de minimiser l’impact des pesticides sur la santé humaine en se retranchant derrière les normes et les différentes réglementations, ils reconnaissent toutefois l’intérêt de se pencher sur la question de l’accumulation.

Lorsque l’on sait qu’en France la moitié des eaux de surfaces et un tiers des eaux souterraines sont concernées par une pollution aux pesticides, et que l’on y ajoute ce nouvel état des lieux concernant les fruits et légumes non bio, on ne peut que s’alarmer.

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