Prêt à taux zéro en zones rurales : Le dispositif ne sera pas supprimé mais réduit

L’annonce avait soulevé un vif mécontentement ces derniers jours autant auprès des Français que des professionnels du secteur de la construction et du bâtiment. Il était en effet question d’une suppression du prêt à taux zéro notamment dans les zones rurales, dès 2018. Toutefois le président de la République vient de modeler sa décision en annonçant un report de la mesure à 2021 bien que la portée du dispositif conservé soit largement diminuée.

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Le prêt à taux zéro conservé jusqu’en 2021

C’était là la principale crainte des professionnels du bâtiment, que le gouvernement fasse le choix d’une sortie trop rapide du dispositif du prêt à taux zéro, laquelle impacterait logiquement leur secteur d’activité.

Ainsi à l’occasion du salon professionnel des “24 heures du bâtiment”, le président de la République Emmanuel Macron est revenu en arrière au sujet du PTZ.

Le prêt à taux zéro serait donc prolongé par le projet de loi de Finances 2018 pour quatre années supplémentaires, tandis que le PTZ dans le neuf serait finalement maintenu en zones B2 et C où la demande est moins élevée, jusqu’en 2019. Cependant, il s’agira pour les futurs accédants de composer avec de nouvelles règles d’application.

Toujours concernant les zones non tendues, alors que la part maximale du PTZ est aujourd’hui de 40% par rapport à la totalité de l’emprunt contracté, elle ne devrait plus être que de 20% à compter de 2018. Du côté des logements anciens déjà soumis à une obligation de travaux pour 25% au moins de la somme engagée, c’est le périmètre d’application qui serait réduit avec une exclusion des zones A, A bis et B1.

Ainsi la part représentée par le prêt à taux zéro dans le neuf serait grandement réduite, quand les primo-accédants qui feront le choix d’une habitation ancienne à rénover seront redirigés vers les campagnes.

Si l’on tient compte également de la fin annoncée du dispositif de l’APL accession dès 2018 et malgré ces concessions de la part du chef de l’état, il y a fort à parier que les foyers les plus modestes rencontreront des difficultés plus grandes encore à devenir propriétaires de leur logement.

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