Pénurie de carburant et barrages filtrants : La grève se poursuit sur les routes

Après un jour férié pour certains et même un grand pont de quatre jours pour d’autres, le retour au travail aujourd’hui est par endroits encore plus compliqué que prévu. Initiée ce vendredi par la CGT, la grève des transporteurs routiers de matières dangereuses se poursuit ce lundi. Entre conducteurs contestataires et barrages filtrants, un début de pénurie de carburant pourrait se dessiner, notamment en Île-de-France.

penurie essence

Près de 70% de conducteurs grévistes selon la CGT

Ce matin alors que la majeure partie des salariés français reprenait le chemin du bureau après un week-end long et ensoleillé, les grévistes annonçaient eux aussi la reprise de leur mouvement avec, faits significatifs de leurs intentions, le blocage de la raffinerie de Grandpuits en Seine-et-Marne et celui du dépôt de la Rochelle.

Alors qu’environ 70% des personnels seraient déclarés grévistes, des barrages filtrants ont été installés devant huit des neuf dépôts pétroliers en Île-de-France, entraînant d’ores et déjà selon le responsable CGT Fabrice Michaud, un risque de rupture d’approvisionnement pour 70% à 80% des stations essence de la région.

De plus, certains salariés du groupe Total sur les sites de sites de Pont-les-Valence, Gennevilliers, Toulouse et Valenciennes pourraient être sur le point du rejoindre la contestation. Une évolution qui ne ferait qu’aggraver la situation, pour le moment encore maîtrisée, du côté des automobilistes.

Ces mêmes conducteurs sont d’ailleurs appelés à rejoindre la protestation des routiers s’ils le souhaitent.

Ces derniers revendiquent la prise en compte dans leur convention collective des particularités du transport de matières dangereuses comme les carburants, le gaz ou d’autres produits chimiques. Parmi elles, des journées d’un maximum de 10 heures, un meilleur suivi médical, un minimum de 14€/heure et l’ajout d’un treizième mois.

Pour le moment sourd à toutes les réclamations, le patronat n’aurait encore donné aucune réponse aux salariés en colère, ni même projeté de recevoir les délégués syndicaux en rendez-vous.

Si la situation perdurait ainsi, nous pourrions assister à une confrontation tendue comme les conducteurs routiers savent seuls en mener.

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