Factures d’énergie : 1 Français sur 5 peine à les payer

20 % des ménages français ont des difficultés à régler leurs factures d’énergie : de fait, c’est près de 12,2 millions de personnes qui peinent à chauffer leur logement. Un constat dramatique en hausse de 50 % depuis 2008.

20 % des ménages français ont des difficultés à régler leurs factures d’énergie

L’état de précarité énergétique est décrété chez 20 % des ménages français. Or, selon le dernier rapport de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME), ce nombre ne cesse d’augmenter. Il est passé de 8 millions de personnes en 2008 à 12,2 millions aujourd’hui.

Le rapport explique cette tendance par la prise en compte de deux nouveaux critères dans la définition de cet état de précarité énergétique. Avant, pour le décréter, il suffisait que les dépenses de chauffage excèdent plus de 10 % du revenu disponible.

Malheureusement, de nombreux ménages évitent alors de chauffer pour alléger leurs factures.

L’ADEME a donc décidé ajouter « le ressenti au froid et retenu les personnes ayant des revenus bas» précise-t-elle, pour que le constat soit au plus proche de la réalité.

Voilà un des éléments clés ce qui explique la hausse de ce pourcentage. Le second étant la hausse des prix de l’électricité et du gaz, sans compter la future majoration de sa distribution, ainsi que la crise économique de 2008.

Mais si un Français sur 5 éprouve des difficultés à payer sa facture énergétique, c’est aussi parce que l’isolation de certains logements n’est pas optimale.

Le gouvernement, qui considère cette question comme prioritaire, a lancé un plan pour rénover 500 000 logements par an, entre l’année 2017 et 2020. Concrètement, cela correspond à 380 000 logements privés et 120 000 appartenant au parc des habitations publiques.

Le concours des Mairies est également requis. A l’image de la Ville de Paris, ayant récemment annoncé la rénovation énergétique de 1000 immeubles privés sur 5 ans. Pour mener à bien cette entreprise, la Ville va participer à hauteur de 35,2 millions d’euros et l’Agence nationale pour l’habitation à raison de 16 millions.

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