Coronavirus : l’État va encadrer les prix des gels hydroalcooliques

Face à l’augmentation des cas de coronavirus en France, la panique génère des comportements parfois inattendus. Très concrètement, de plus en plus de personnes ont cherché à acheter des gels hydroalcooliques ces derniers jours. Cette demande toujours plus forte de la part des consommateurs a encouragé certains commerçants peu scrupuleux à augmenter les prix de manière significative. Le ministère de l’Économie met fin à ces comportements abusifs en encadrant rigoureusement les prix.

Les prix des gels hydroalcooliques bientôt encadrés par le gouvernement face au coronavirus

Un décret pour encadrer les prix des solutions hydroalcooliques

Hier déjà, l’État a dû réquisitionner les stocks et la production de masques de protection : beaucoup de personnes qui n’en avaient pas besoin en ont acheté par précaution… Et des professionnels de la santé se sont trouvés sans aucune protection, face à des ruptures temporaires.

Aujourd’hui, c’est la question du prix des gels hydroalcooliques pour les mains qui se pose. En effet, ces petites bouteilles permettant de tuer les bactéries sans devoir se laver les mains à l’eau ont connu une importante inflation récemment.

Interrogé ce matin par BFM Business, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a fait part du projet de décret pour encadrer les prix et éviter les abus. Il a dénoncé fermement des tarifs qu’il a jugés « inacceptables ».

Très concrètement, face à une demande toujours plus importante et à des consommateurs prêts à payer le prix fort pour réduire leur angoisse, des vendeurs n’ont pas hésité à augmenter significativement le prix de ces petites bouteilles de produit désinfectant, afin de maximiser leurs profits.

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a ouvert une enquête sur ces prix, alors même que l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine a parlé d’une multiplication par deux ou trois des prix habituellement pratiqués.

Interrogé aujourd’hui par Franceinfo, Gilles Bonnefond (président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine) a affirmé qu’il fallait absolument plafonner « le prix fabricant et le prix public ».

D’une manière plus générale, le ministre de l’Économie appelle les Français à « garder leur sang-froid ». Il n’a pas souhaité transmettre de données chiffrées précises au sujet des conséquences économiques du coronavirus en France, mais il a tout de même admis que l’on ira au-delà du 0,1 point de croissance initialement estimé.

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